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 Tranche taille et cours !

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MessageSujet: Tranche taille et cours !   Tranche taille et cours ! Icon_minitime1Ven 19 Juin - 11:21

[Arrow...suite de ~ICI~]

Au cours de la nuit, les deux femmes furent tirées de leur sommeil par l'ouverture grinçante de leur cachot. Se préparant alors au pire, Ydris comme Pheare durent malgré tout conserver leur calme, car le Nain qui fit son entrée escorté de quatre gardes lourdement armés pourrait à tout moment les mettre dans une fâcheuse posture, déjà que l'actuelle n'était pas bien glorieuse, l'une comme l'autre étaient d'accord pour ne point en rajouter. L'individu finit toutefois par se présenter sous l'étrange prénom de Falkir. Et bien que la consonance de cet intitulé agressait leurs oreilles, très vite, les prisonnières se rendirent compte du contraste qu'avait ce dernier avec son caractère. Étonnamment doux, tellement qu'il encourageait à la méfiance de son auditoire, Falkir annonça le programme. Il était là, que cela ne leur en déplaise, pour les former aux combats à venir. Par décret de sa Majesté, une nouvelle saison de Lice allait débuter dans un mois, et c'était là tout le temps dont il disposait pour préparer les étrangères à ce qu'elles allaient affronter. Le Nain était désolé de n'être qu'une marionnette au service d'un fou pareil, ce qu'il ne manqua point de leur confier. Mais l'avenir ne pouvait être changé, et plus tôt elles l'accepteraient, plus vite elles pourront aller de l'avant. Pheare demanda alors en quoi consisterait sa formation, car toutes deux savaient déjà se battre, ce qui, paradoxalement, devenait un problème pour assimiler de nouvelles techniques. Falkir la corrigea immédiatement en lui apprenant qu'il ne s'agissait guère du A.B.C propre aux bases du combat, mais plutôt d'une étude sur les forces et les faiblesses des différents adversaires qu'elles seraient susceptibles de rencontrer.

Ainsi passa la leçon sur cette seule et unique mensualité. Et comme pour rajouter à leur malheur, Sildar veilla personnellement à les séparer, ce qui obligea Falkir à enseigner sur deux tableaux. Hélas, il y avait tellement à dire que six mois n'y suffiraient guère pour faire étalage de tout le bestiaire. Aussi, il prit la décision de personnaliser son programme. Instruisant Pheare sur les créatures prédisposées au corps à corps, et Ydris sur les lanceurs de sorts, le professeur pensait ainsi maximiser leur chance si une escarmouche en duo venait à les rallier. Puis le jour fatidique survint le 7 Khole du mois de Gaïa... Depuis leur séparation, les deux amies ne purent se parler que par l'intermédiaire de Falkir, et bientôt, du moins l'espéraient-elles, ce serait dans le sang qu'elles se verraient de nouveau. Il était triste d'en arriver à ce genre d'espoir, mais honnêtement... qu'elles étaient leurs options ?

Cueillie de bon matin par les escorteurs, Ydris n'eut que trois minutes pour se préparer, cela comprenait ; sa toilette, ses besoins, manger, et réajuster son accoutrement. La tension était à son comble, car jamais encore la Drow n'avait livré bataille en pareille circonstance. Combien de regards seraient posés sur elle ? Et surtout, à qui ou quoi serait-elle confrontée ? Déambulant dans les immenses couloirs, la prêtresse tentait d'oublier le boucan que faisait la plèbe. Sa tête pivotait dans tous les sens, de ses yeux pourpres, Ydris cherchait désespérément une silhouette qu'elle n'aurait aucun mal à reconnaître. Mais Pheare n'était point là... elle était seule. Désormais bloquée par une gigantesque dalle de pierre, la Drow assista au repositionnement des escorteurs qui l'avaient guidé jusque là. Alors qu'ils formaient un carré autour d'elle, ils dressèrent une haie d'honneur pour quand la porte roulera, elle puisse jouir de la plus belle des entrées. Oui... il était vrai que ce n'était que du spectacle après tout, même si la mort elle, était bien réelle.

Et alors que l'imposant rocher, grondant, la dévoilait peu à peu au grand public. Ydris constata qu'à l'autre bout de l'arène, qui devait bien faire dans les deux-cent mètres, il se passait exactement la même chose. Une porte de granit s'ouvrait en même temps que la sienne, avec une cadence identique ! La présence ainsi révélée lui fit craindre le pire, car il s'agissait de Pheare, propre et fringante, prête à détruire des vies. Bien que soulagée de la savoir en forme, la prêtresse n'était pas tranquille. Allaient-elles devoir se départager en s'affrontant l'une l'autre, ou n'était-ce qu'un effet de style ?


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Ydris

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MessageSujet: Re: Tranche taille et cours !   Tranche taille et cours ! Icon_minitime1Mer 24 Juin - 14:09

Depuis notre arrestation commune, il se passa un long mois. Un très long mois. Et pour cause, dés la fin de notre première nuit en cellule, je fus séparée de ma compagne de tunnels. A cela je ressentis un malaise qui persiste encore aujourd'hui. Le sentiment d'abandon, comme lorsque Mina s'en était allée bien plus tôt. Bien sur je ne rejetais aucunement la faute sur Pheare, mais plutôt sur cette saleté de roi nain complètement fou. Je devins dés lors renfermée. Je guettais sans cesse l'ancien, ou un signe de la reine. En vain. Mes journées étaient ternes et vides. Falkir, notre précepteur en matière de combat, était la seule distraction au programme. Ainsi à raison de quelques heures chaque jour, j'appris tout ce qu'il pouvait enseigner en matière de lanceur de sort. Cette matière me fit d'ailleurs hausser un sourcil. Des sorts en arène ? c'était autorisé ? Il semblait bien qu'ici, ce soit le cas, aussi j'engrangeais un maximum d'informations, jugeant le moindre détail utile. Le dénommé Falkir n'était pas un mauvais bougre, à vrai dire je me méfiais beaucoup de lui au début tant sa douceur différait de ce que je connaissais de ce peuple. Je finis par laisser tomber au fil du temps, soulagée qu'il restait en fait plus de personnes simples et censées dans cet enfer.

Le reste du temps, je m'établis rapidement une routine afin de ne pas devenir cinglée ici, enfermée et seule. Une fois levée, j'entamais ma journée par plusieurs séries d'exercices physique, soucieuse de me maintenir dans une forme certaine en vu des combats à venir. J'en profitais pour répéter mentalement ce que j'avais appris la veille. Puis on me livrait une espèce de nourriture assez infâme il fallait bien l'avouer. Ensuite venait Falkir avec ses leçons mais surtout de précieuses nouvelles de Pheare. Le pauvre nain était devenu notre seul moyen de communication. Ainsi tous les jours je cherchais quelque chose que je pourrais transmettre à Pheare de part le professeur. Ce pouvait être n'importe quoi, mon dernier bricolage en date pour améliorer les conditions précaires de vie, un commentaire sur la nourriture, ou encore ma dernière tentative de communication avec les gardes ou les autres prisonniers. Le tout était d'avoir chaque jour, une chose nouvelle à transmettre. Cette conversation interposée occupait mon esprit durant la journée, m'empêchant ainsi de ruminer et noircir notre situation. Bien sur j'étais avide de savoir ce qu'il en était de son coté.

Falkir parti, je passais le reste de ma journée à m'exercer à l'épée contre le vide et à prier Azura avec ferveur. Il m'arrivait aussi régulièrement de tomber sur ces pourritures d'arachnide, auquel cas je prenais soin de leur arracher les pattes une à une, lentement. Je découvris également que je ne possédais aucun talent pour corrompre des gardes nains, sourds à mes tentatives de discussion en tout genre. La première semaine, j'avais tout essayé. Crier, pleurer, implorer, injurier,... j'ai même essayé la séduction ! Ce fut mon ultime essai, foutu d'avance, mais au moins je pouvais intérieurement penser que j'avais tout tenté. Après quoi, mis à part le professeur, plus aucun n'entendit ma voix. Je n'osais pas entraîner mes propres sorts, de peur d'être épiée. Qui savait ce qui revenait aux oreilles de nos combattants de demain ? Je préférais ainsi garder cet atout comme une surprise.

Ainsi s'écoulèrent les jours, de plus en plus lentement. J'en gardais le compte en les marquant d'un trait sur une pierre plate de ma cellule. Et vint le jour tant redouté. Lorsqu'ils arrivèrent, j'étais déjà réveillée, et alerte. Il me laissèrent 3 minutes pour avaler ce qui arriva quasiment en même temps qu'eux, et me rendre présentable. C'était le mot juste car après un mois dans cet endroit... je ne ressemblais plus à grand chose. Mes habits n'étaient que des lambeaux rafistolés à droite comme à gauche. J'avais néanmoins veillé à une certaine hygiène, ayant même arrangé mon endroit dans le but de bénéficier d'un minimum d'intimité. Je pus ainsi sortir dignement sous les yeux des escorteurs. Alors que je déambulais dans les trop nombreux couloirs, le bruit qui venait de la plèbe me fit frissonner. Je tentais de le reléguer au fin fond de mon cerveau, cherchant du regard la seule personne qui comptait réellement à mes yeux. Hélas, ma compagne n'était visible nulle part. La solitude des derniers jours me revint de plein fouet. Je refusais néanmoins d'abandonner tout espoir de voir Pheare.

Nous nous étions stoppés et bientôt le rocher commença à bouger. je remarquais alors l'étrange disposition des escorteurs et dut retenir une grimace de dégoût. Une haie d'honneur... mais quel spectacle écœurant... Tant de mise en scène qui semblait plaire à la majorité si je m'en référais au raffut qui ne manquait pas de se faire à chaque seconde plus étouffant. Je découvrais peu à peu l'immense arène, tandis que la foule découvrait une simple drow. Et juste en face, de l'autre coté, je ne manquais pas de remarquer le même cinéma qu'ici. Sauf que la personne qui s'y tenait était la dernière que je tenais à avoir en face de moi. Je l'avais cherchée partout depuis ma sortie de cellule, dans les moindres recoins, et voilà que Pheare, ma compagne était là. Le soulagement de la voir en chair et en os fut vite suivi de colère et d'indignation. Il était absolument hors de question que je me batte contre elle. Etait ce cela que ce fou furieux de roi attendait de nous ? Un combat pour la vie de l'une d'entre nous ? J'avais convenu de jouer dans l'espoir d'attirer l'adhésion de la plèbe, l'entourage de la reine, pour notre liberté. Et uniquement pour ça. Je refusais donc pour le moment de croire que nous étions l'une contre l'autre aujourd'hui.

Avançant, puisque la pierre avait finit de rouler, j'allais à la rencontre de mon amie, lentement. Je n'avais aucune idée du sort qui nous attendait, mais je comptais bien avoir plus qu'une vue de loin de l'humaine. Néanmoins consciente des innombrables regards braqués sur nous, je me forçais à regarder Pheare et uniquement elle. Droite et digne, je tenais à montrer à ce peuple que les autres peuples étaient fiers et courageux.  Je paraissais calme en marchant vers ma compagne. Pourtant je sentais mon coeur résonner dans ma poitrine, et ma main moite serrait fortement la garde de Fënaro. J'avais peur. J'étais même surement terrifiée intérieurement tant les questions se bousculaient dans mes pensées. Tout cela n'était que du spectacle, rien que de la mise en scène et j'étais actrice de cette pièce.  Seul bémol était que les conséquences de nos actions ici présentes seraient bien réelles...

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P.N.J

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MessageSujet: Re: Tranche taille et cours !   Tranche taille et cours ! Icon_minitime1Jeu 2 Juil - 21:47

La cité était en effervescence, ce jour était celui de l'ouverture de la Lice pour une saison inédite ! Le bruit avait bien circulé à propos des deux étrangères, à chaque intersection il y avait toujours un mot pour elles. Une bonne moitié des Oubliées était aussi impatiente de découvrir ces combats d'un nouveau genre. Car même les archives de La Seldarine demeuraient très floues sur ce point. Mais tous ne se rendaient pas à l'arène pour des raisons similaires, tel était le cas de Shaileen, une jeune Oubliée un tantinet transparente. Alors que ses frères de races s'y entassaient pour élargir leurs connaissances, Luna y allait pour l'inspiration. Les gradins se découpaient en neuf rangées, et chacun de ces blocs comprenaient dix-huit marches. Autant vous dire que pour les deux-cent mètres de zone de bataille, ce n'étaient point les places qui manquaient ! La Lice pouvait accueillir un maximum de quatre-vingt mille spectateurs. Les tribunes du Roi Sildar et de la Reine Aërlina se faisaient face. Elles étaient massives et offraient la plus belle vue sur le spectacle. Afin de préserver l'échelle sociale, les Nains et les Oubliés n'étaient pas mélangés, le peuple de La Seldarine se trouvait du côté de leur Reine, tandis que celui de Rozmiar s'affichait fièrement derrière leur monarque. Pour Shaileen, toutes les places étaient bonnes à prendre, aussi, sans se poser de questions, elle s'installa sur la quatrième marche de la première rangée. À cet endroit, il n'était pas rare de humer les relents de sueur ou de se faire asperger par une artère fraîchement tranchée. Elle n'était pas dans les premiers arrivés, et pourtant, c'était en solitaire qu'elle était assise... La différence culturelle entre les deux peuples étaient bien marquées, à commencer par leur manière de braver la Lice. Les Oubliés, à l'instar du champ de bataille à Prugarass, gardait leur distance avec l'affrontement qui faisait rage. C'était pourquoi ils écumaient d'abord, les gradins les plus hauts. À contrario, les Nains se disposaient au plus près possible !

Toute seule sur sa marche, Shaileen ne passait point inaperçue, ce qui lui valut nombre de regards obliques de la part de ses pairs. Cependant, une fois que tous furent installés, le Roi fit son entrée depuis les hauteurs. Tous les Oubliés pouvaient le voir descendre les escaliers qui le conduisait jusqu'à sa tribune. Parallèlement, la Reine effectuait les mêmes actions en se calant au rythme du Nain pour rejoindre sa position. Les deux monarques se faisaient face, et en symétrie parfaite, ils s'assirent sur leur trône. Accueillis dans la liesse, ils saluèrent leurs sujets. Une fois le calme revenu, le Roi Sildar se leva avant d'annoncer de sa grosse voix amplifiée par la magie, l'ouverture officielle de la Lice. L'horloge géante sculptée à même le plafond affichait : 7 heures 59 et 35 secondes. Ce fut le moment choisi par le souverain pour présenter au public les deux étrangères qui seront sans équivoque, les vedettes de cette saison...


Tranche taille et cours ! King10

- BELRIN'S ET OUBLIÉS ! VEUILLEZ FAIRE UN TRIOMPHE AUX SURFACIENNES : PHEARE ET YDRIS ! Clama le Roi les bras en l'air. À ce même instant, la forme oblongue que dessinait la Lice permit de voir les portes disposées de chaque côté s'ouvrir lentement. La tension était à son comble, à quoi pouvait bien ressembler ces femmes ? C'est alors que deux silhouettes s'avancèrent fébrilement jusqu'au centre.

Les chuchotements allaient bon train au sein de la plèbe, que ce soit d'un côté ou de l'autre. Puis, une fois qu'elles furent suffisamment proche pour s'entendre parler, Sildar les présenta :

- À MA DROITE, UN CHEVALIER DES GRANDS ESPACES TANTÔT ANGE TANTÔT DÉMON À QUI LE SANG NE FAIT PAS PEUR :  PHEEEEEAAAAARE ! Une fois l'ovation terminée, le Roi enchaîna sur la deuxième. ET À MA GAUCHE, UNE ELFE NOIRE ADULANT UN ASTRE INCONNU DE NOTRE ROYAUME : YDRIIIIIIIIIIIIIIS ! Les applaudissements furent plus mitigés, car de visu, il n'était pas difficile de constater sur laquelle des deux la préférence de Sildar se portait.

Même pour un néophyte de la Lice, il était aisé de remarquer ce détail. Ydris était en aillons, la chevelure constellée d'épis, tandis que Pheare, drapée d'une magnifique robe blanche, était propre sur elle. Mais une question essentielle était sur toutes les lèvres ; allaient-elles s'affronter ?

Tranche taille et cours ! Phe14

Falkir était à la même enseigne que les autres, Pheare n'était pas dupe. Tout gentil qu'il était, le petit homme rapportait chaque mot glané à son maître. La jeune femme en fut convaincue dès que ses conditions de détentions changèrent. Car contrairement à Ydris, Pheare n'était point versée dans les arts mystiques à l'instar des Oubliés, le Monarque reconnut alors en elle des similitudes avec son peuple. Combattante robuste, une cicatrisation exemplaire _même si elle en était bien au-delà_ et une résistance à l'énergie magique. Pour Sildar, Pheare était une Naine ratée ! Aussi, après que toutes ces informations lui soient parvenues, le Roi ordonna à ce que l'Humaine soit placée dans l'aile réservée aux combattants vétérans. Cette section de la Lice fournissait tout le nécessaire pour que le guerrier soit au meilleur de sa forme. Et pour cause, plus le reître était vigoureux, plus le spectacle était prestigieux ! De plus, en faisant de Pheare sa favorite, Sildar s'assurait une certaine sympathie de la part de ses sujets les plus récalcitrants, comme Fidia par exemple. Ainsi, il asseyait d'avantage sa position. Un secret que Falkir eut le malheur de confier des suites d'une longue discussion avec l'étrangère. Un accident de parcours dont Pheare comptait bien se servir pour mettre en application les recommandations d'Anezka.

Pauvre Ydris, elle faisait pâle figure exhibée de la sorte, de plus, face à l'immensité de la Lice, l'impression d'être moins que rien était plus présente que jamais. Les gigantesque grilles qui se trouvaient juste sous les tribunes des despotes donnaient des ailes à son imagination. Une créature capable de les engloutir toutes les deux avec armes et armures n'aurait aucun mal à en sortir ! Puis tous ces regards posés sur elle... Pheare se sentait aussi sale que lorsqu'elle était toute croûtée de sang. En même temps, sa robe immaculée ne l'aidait guère en ce sens. Limite, la plèbe n'avait d'yeux que pour elle... La jeune femme aurait bien voulu parlementer avec Ydris, mais le moment ne s'y prêtait guère. Sans en être certaine, Pheare était persuadée que si elle prononçait un mot, elle serait aussitôt coupée par une nouvelle annonce du Roi fou. Ce qui ne manqua point...

- EN CETTE PREMIÈRE JOURNÉE DE LICE, JE VOUS OFFRE L'ILLUSTRE BATAILLE DU DAMNÉ ! À peine eut-il terminé que les grilles ayant tantôt interpellé Pheare, tombèrent sèchement !

Contrairement à ce que s'était illustré la jeune femme, la herse ne fut point hissée, mais libérée, tel un couperet ! Disparaissant dans le sol rocheux, la protection métallique laissa le champ libre à une escouade de neuf Nains lourdement armés, tandis que de l'autre côté, douze Oubliés surgissaient de la pénombre ! Ce premier combat annonçait la couleur du chaos, car les deux bataillons allaient s'affronter jusqu'à la mort, tout en emportant avec eux les deux égarées qui se trouvaient au milieu !

- COMBATTEZ !!! Ordonna le Roi, ce qui lança immédiatement les hostilités.

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Shaileen

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MessageSujet: Re: Tranche taille et cours !   Tranche taille et cours ! Icon_minitime1Ven 3 Juil - 20:49

Ainsi, me voici donc arrivée à la grande cité de Rozmiar. Devant la grande porte, j'observais autour de moi, distinguant multitudes des miens ayant fait le chemin afin de se rendre, eux aussi, à la Lice pour le combat à venir. Il était logique, cela dit. Sauf si on vivait dans une grotte, sans mauvais jeu de mot, on aurait jamais été au courant de ce qu'il s'était passé au palais du Roi Sildar. Deux étrangères étaient arrivées, non sans se faire remarquer, et avaient mis la pagaille au palais lui-même. M'étant un peu renseignée, vu que je n'étais qu'au fait que de leurs présences et de leurs mises en place à la Lice, elles avaient apparemment lutés contre la garde royale et tués certains nains servant le roi. Adossée à mon mur, scrutant les passants à travers mon masques, je pu constater que y avait une sacrée foule sans compter l'animation que l'on entendait aux loin, tout autour de l'arène. Néanmoins, je n'étais pas venue que pour les étrangères mais je souhaitais aussi retrouver Dummkhar. Mais au vu du temps qui passait, j'aurai mieux fait d'aller à l'arène directement. Avec un peu de chance, il y serait aussi. Soupirant, reprenant ma sacoche que j'avais posée à mes pieds, je me dirigeai vers la grande porte. Les murs étaient énormes, je m'en brisais la nuque à fixer bêtement le sommet tout en étant au pied de celui-ci. Ce qui ne manquait pas d'attirer l'attention de certains oubliés, ne sachant pas que je parvenais à voir à travers mon masque. Pour eux, cela semblait complètement idiot de voir cela mais ils étaient ignorant. Mon regard se déportant ensuite sur les gardes nains entourant la porte, j'analysais les armes et leurs armures. Enfin... analyser, c'était vite dit, hein ! Je parvenais à définir les formes, les matériaux mais c'était très grossiers pour l'instant. La malédiction que la Reine Aërlina m'avait lancée, causant ma cécité, était coriace. Je ne parvenais pas encore à créer un objet parvenant à palier cet handicap, bloquée à ne pas pouvoir faire mieux que mon masque actuel. M'étant alors convaincue que je ne retrouverai la vue qu'au terme de ma quête qui me mènerai jusqu'à mon fils, à la surface. Seule ou accompagnée de ces étrangères. Il me serait terriblement ardu de les faire sortir de là, quoi que je puisse faire.

- Hey, ma petite dame, faut bouger de là, rester pas plantée au pied du mur comme ça !

Une voix grave venait de m'interpeller et je sursautai aussitôt, me mordant la lèvre tout en tournant mon regard vers ce dernier. Me grattant l'arrière de la tête, souriante, un peu étourdie que j'étais, j'avais pas vu le temps filer à toute allure tout en restant plantée là, dans la lune. Alors, ce fit d'un ton mielleux, ponctué d'un petit rire gêné que je lui répondis.

- Ah euh... hm. Oui, oui... Euhm... Pardon ! Je m'étais perdue dans mes pensées ! Disais-je en me grattant la joue maintenant, ces dernières s'empourprant légèrement. Je... je vais y aller. Ahah. La bonne journée !

- C'est ça, aller vous perdre dans vos pensées ailleurs qu'ici.

Complètement gênée, je me hâtai de passer devant le nain pour m'enfoncer au travers de la foule et pénétrer finalement dans la cité. Heureusement, je n'avais pas perdu tant de temps que cela mais il allait vraiment falloir que je cesse de plonger dans mes pensées n'importe quand. Slalomant entre les Oubliés et Nains de la cité, tous se dirigeant vers l'arène, je ne pouvais m'empêcher d'aller à droite et à gauche pour voir tous les détails qui fourmillaient ici et là tout en suivant le mouvement pour ne pas me perdre. La cité grouillait de vie et pourtant, on était littéralement sous terre ! Si ça c'était pas beau, je me demandais bien ce que c'était ! Mon ouïe soudainement attirée par des voix, je relevai la tête et aperçu alors l'entrée de l'arène. Stupéfaite, je m'immobilisai à nouveau devant l'édifice. Le contemplant comme je le pouvais et ce que mon masque me permettait de voir. Mais au moins, je voyais clairement qu'il était massif et je m'engouffrai dans une des files, peu importe si je me trompais ou non, il fallait que je rentre pour en voir plus.

Il me fallut gravir maintes et maintes marches d'escaliers afin d'arriver tout en haut des estrades et découvrir, d'un regard ébahi ou du moins... une bouche semi-ouverte et complètement figée sur place l'ampleur des lieux. C'était donc cela la Lice ? C'était immense et la masse de monde qui commençait à se répandre ici et là était impressionnante. Je n'avais rien vu de tel ! Surtout la surface de l'arène, en son centre, était, quant à elle, vraiment gigantesque. Une main tapota soudainement mon épaule. Mais je ne régissais pas tellement j'étais absorbée dans ma contemplation. Manquant pas de faire déclencher des râleries derrière moi jusqu'à que je revienne à mes esprits pour me rendre compte que je bloquais tout le monde. Bondissant de côté, gênée, me confondant en excuse, je remarquai que tous les Oubliés préféraient aller tout en haut des tribunes. Levant un sourcil, m’interrogeant sur cette étrangeté, ma tête allait du bord de l'arène à ces derniers. Pourquoi ils faisaient ça ? Ils allaient clairement rien voir de là haut, si ?! C'était nul de ne rien pouvoir voir ! Hors de question, je vais pas me coincer là-haut moi ! Je vais au plus près ! Il me fallait tout voir au mieux ! Alors, ni une ni deux, je descendis les marches à toute vitesse, attirant les regards sur moi et je me plaçais à la quatrième rangée depuis le bas.

Une fois posée, mon regard balayant toutes les tribunes, je remarquais que j'étais littéralement seule là où j'étais. Tous les miens étaient tout agglutinés en hauteur et moi, en pauvre petite touriste, je m'étais foutue seule en bas. Ça devait être ironique à voir. Devait forcément avoir une raison pour que tous prennent la même décision, quand même. Quant aux Nains, eux, ils avaient fais comme moi. C'était tout à fait logique enfin ! On vient voir un spectacle, on fait tout pour le voir du plus près, pas de ne rien voir ! Enfin... soit. Tant pis. J'haussai les épaules lorsque un boucan d'enfer retendit dans toute l'arène et je pouvais distinguer les deux représentants des deux races apparaître. Le Roi Sildar à mon opposé et, sur ma droite, Aërlina, notre Reine. Autant l'un que l'autre, je peinais à émettre un avis dessus. J'aurai voulu parler à ma reine un peu plus mais depuis le rituel, je m'étais complètement renfermée sur moi-même et je rejetai tout. Mais malgré tout, l'aura qu'elle dégageait m'intriguait toujours autant. Il était... apaisant ? C'était ça le mot pour dire que je me sentais à l'aise en la voyant ? Oui. Ne la quittant pas des yeux, assise sur ma marche, je ne m'attendais pas à ce qui allait survenir : l'autre, le Roi des Nains, je mis soudainement à beugler. Me faisant sursauter de plus belle, le cœur manquant d'exploser. Je ne m'y attendais mais, alors, mais alors... VRAIMENT PAS !

Et puis, à cause de mon égarement, j'avais complètement manqué l'entrée des deux étrangères. C'était à se demander si j'aurai pas tout loupé si Sildar n'avait pas crié comme un fou. Moi qui était habituée au calme en ce moment, je ne m'étais plus exposée à pareille activité depuis un bon moment ! Me sentant déjà légèrement fatiguée de moi-même, je suivis du regard les indications du souverains de Rozmiar présentant les deux intéressées.... Donc, Pheare et Ydris, hein ?

- Des noms... très... hm. Rigolo ? Oui, c'est ça. Rigolo. Me murmurai-je en observant la scène avec attention.

Donc, si j'avais bien saisis, Pheare était l'humaine et Ydris, la Drow, hein ? Bon, malheureusement, je n parvenais pas à distinguer la moindre couleur mais que des formes grossières, me faudrait mémoriser leurs empreintes magique. Une elfe noire, donc. Je la sondais et je pu me rendre compte qu'elle usait, ou du moins, possédait une magie qui m'étais complètement inconnue pour le coup. Mon intérêt titillé, je m'approchai légèrement du bord de l'arène, n'étant maintenant qu'à trois rangée.  

- Bien, une étrange magie... Alors, c'est amusant ça. Et l'autre, donc ? Tournant mon regard vers l'humaine, Pheare, la surprise me prit soudainement. Faisant la moue, penchant légèrement la tête de côté, je parvenais pas à comprendre ce qu'il se passait sur elle. Euh... elle est un trou noir ? Une sorte... d'aspirateur ? Continuai-je de me murmurer à moi-même, une sale habitude que j'avais, étant ainsi très indiscrète. Hmm non... C'est juste un trou noir. Madame trou noir.

Satisfaite de mes analyses et d'enfin découvrir quelque chose de réellement nouveau pour moi, il était temps que je découvres ce que la Lice avait à nous offrir ! Les deux étrangères s'observaient en chien de faïence, je pouvais sentir la tension qui en émanait. Allaient-elles devoir se battre entre elles ? Mais.. comment j'allais faire moi si elles se tuaient en même temps ? M'en fallait l'une des deux pour réussir à sortir de ces sous-sols quand même ! Ou, l'idéal absolu, toutes les deux ! Cependant, mon interrogation fut vite répondue. Le Roi Sildar annonça le thème de l'activité. C'était donc la "Bataille des Damné". Bon après tout, j'y connaissais rien, ne vous attendez pas que j'agrémente cela. J'étais débutante au milieu de cette foule qui acclama à la suite de l'annonce. Surtout côté Nains, leurs voix portaient et faisaient vibrer intensément l'air. C'était... joli, dans un sens. Enfin, excitant, plutôt, ce serait le terme, au vu de ce qui se tramait désormais sur la piste. Une petite escouade de nains apparut tout au fond, j'eu du mal à les voir en premier lieu et, ensuite, presque en-dessous de moi, m'approchant du bord sur le coup, m'appuyant sur la rambarde, je vis des soldats Oubliés sortir. Je comptais alors douze sommet de crâne de ma position et, eux aussi, à l'instar des nains, ils filaient au centre de l'arène. Mettant ainsi les deux étrangères dans une sale posture, prise en sandwich entre les deux unités.

Donc, elles pouvaient s'unir pour survivre et pas se faire emportées par ces deux groupes ? Ah mais... Non ! C'était pas du jeu ça ! Je me mis secrètement à prier intérieurement pour qu'elles deux s'en sortent le plus entière possible. Mes mains crispées sur le rebord, le regard ne quittant pas la scène devant moi, j'étais la seule Oubliée aussi près. Peu importe ce que l'on pensait de moi, il n'y avait que Ydris et Pheare qui comptait pour moi sur le coup. Qu'allaient-elles faire ? quelle magie allait utiliser la Drow ? Quant à Pheare, allait-elle les aspirer dans son trou noir ? Le temps me paraissaient si long jusqu'au moment ou un dernier hurlement du rien retentit. La foule toute entière hurla, encourageant tout ce beau monde. Moi, j'observais, quittant pas les étrangères des yeux. Jetant de temps en temps secrètement un regard furtif autour de moi pour voir si j’apercevais quelqu'un d'autres comme Dummkhar ou un invité de marque... Le vacarme du combat ayant pris place, accompagné des cris de la foule, je déglutis en mettant tout mon espoir sur ces deux femmes. Quand aux Nains et aux Oubliés, j'espérai qu'ils feraient les morts dès qu'ils pouvaient pour éviter le plus de décès possible.

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Ydris

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MessageSujet: Re: Tranche taille et cours !   Tranche taille et cours ! Icon_minitime1Dim 12 Juil - 14:59

Quel bruit... ce brouhaha vrillait mes oreilles. Et tout ce spectacle me rappelait les villes drows. La même envie de sang, de combat, de torture... bien que mes congénères préféraient faire ça eux même plutôt que de voir leurs proies s’entre tuer. Tandis que je portais mon regard sur Pheare, essayant délibérément de me détacher de ce vacarme,je remarquais son étrange accoutrement... ou bien était ce le mien qui faisait tâche ? Nos deux apparences  étaient opposées. Pheare portait une robe blanche et semblait... plus nette malgré tous mes efforts pour y remédier de mon coté. Pourquoi ? Alors qu'une pointe de jalousie naissait en mon cœur meurtri, l'autre saleté de roi nain se mit à beugler.

* Son insupportable folie ne m'avait pas manquée... *

Je tournais mon visage en direction de la voix qui nous présentait au commun peuple. Je vis au passage que le rassemblement semblait se concentrer en deux camps distincts. Intéressant. Je hochais la tête à l'éloge de ma compagne qui n'était surement pas de Sildar lui même. Impossible qu'il associe aussi bien les mots cet idiot. Néanmoins cela correspondait bien à l'humaine. Quant à moi même... disons qu'il était simple de voir où se plaçait la préférence du roi. En était il resté à l'effet que je lui avais produit lors de ma présentation initiale ? Très certainement. Au moins à présent, je comprenais mieux l'apparence de Pheare et la mienne. Ainsi le nain avait marqué sa préférence ou son mépris si l'on retournait le problème. La jalousie ressentie précédemment s'estompa de mon coeur pour laisser place au questionnement. En effet, Pheare aurait très bien pu m'évoquer ce fait à travers Falkir, et avait choisit de se taire. Était ce pour m'épargner ?

Nous étions proches désormais, et si l'une de nous avait haussé la voix, l'autre l'aurait entendue. C'était sans compter le roi qui, au risque de perdre sa voix, reprit de plus belle. La bataille du damné ? qu'était ce donc ? Je manquais de sursauter lorsque la herse fut libérée, laissant ainsi passer une escouade naine. Me tournant de l'autre coté, je vis qu'il en était de même, sauf que ce ne furent pas des nains et qu'ils étaient une douzaine. A cela je me tournais à nouveau vers ma compagne, effectuant les derniers pas qui nous séparaient. La saleté avait lancé le signal d'attaque et manifestement les deux minies armées allaient s’entre tuer. Et nous dans ce bordel ? On étaient censées faire quoi ? aider l'un des parti, les finir plus rapidement, ou les regarder ? Je questionnais Pheare du regard, peut être était elle plus renseignée que moi à ce sujet. L'étrangère que j'étais n'avait aucune envie de se salir les mains pour rien ni de prendre un quelconque parti dans cette stupide joute. Le soulagement de savoir que, selon toute vraisemblance je n'affronterai pas tout de suite mon amie avait été remplacé par l'agacement présent depuis le premier jour de notre arrivée ici. Je ne pouvais clairement pas voir le roi fou en peinture, et ses façons de faire me sortaient par les orbites.

-Une idée de ce qu'on attend de nous ? Finis je par demander à l'humaine le plus bas possible, laissant ainsi mes premiers mots à son égard s'échapper de mes lèvres. Certes j'aurais préféré que ce soit pour m'enquérir d'elle, cependant il semblerait que ce n'était pas à l'ordre du jour.

Ayant questionné Pheare sans toutefois la regarder, je gardais les yeux fixés sur les protagonistes qui s'approchaient. Une autre idée me traversa l'esprit. Et si au lieu de s'entre tuer, ceux ci étaient censés avoir notre peau à nous deux ? Certes ils étaient plus nombreux mais je n'aurais pas du m'abaisser à attendre de l'honneur de la part de ce dingue. Serrant la garde de Fënaro, je songeais à la meilleure façon de nous défendre si ma dernière hypothèse s'avérait la bonne. C'était l'humaine qui avait été formée à tout ce qui était combat rapproché. Je me gardais donc de proposer quoi que ce soit, adoptant plutôt une position défensive montrant par là à Pheare que j'avais peut être trouvé toute seule la réponse à la question que je venais de lui poser. Si toutefois j'avais raison, je ne doutais pas qu'elle saurait indiquer la marche à suivre. Après tout nous avions toujours un seul but à savoir nous attirer les bonnes grâces de la plèbe, et par là même, nous sortir de cet enfer. Il n'y avait aucune raison de croire que ma compagne ait une autre raison d'avancer, si ?

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MessageSujet: Re: Tranche taille et cours !   Tranche taille et cours ! Icon_minitime1Jeu 13 Aoû - 22:00

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Ce que Pheare devait faire avant toute chose, c'était de se défaire des vues que le Roi avait sur elle. Et sans le savoir, ce dernier venait de lui offrir l'occasion idéale pour ça. Dans un premier temps, la jeune femme songea à se laisser faire afin de ridiculiser le Monarque en matière de sélection. Mais désormais, en prenant le bon parti, elle pouvait lui faire retourner sa veste sans que cela n'entame trop sa chair. Et alors que les deux corps d'armée s'approchaient de leur position, Ydris, la même qu'au premier jour de leur rencontre, leva sa jambe pour que Pheare lui mette le pied à l'étrier ! Pour elle, familière à ce genre de situation, le doute n'était point permis. Les bataillons des deux clans allaient s'affronter dans un combat acharné, faisant fi de ce qui pouvait se trouver au milieu. En somme, pour la première parution des étrangères, le Roi offrait à son public l'illustration d'un dommage collatéral. Voilà une chose qui était bien à l'image de son esprit malade... Son idée validée, la jeune femme chuchota fortement ces mots à l'oreille d'Ydris :

- Ne tuez que les Nains, aucun Oublié ne doit tomber !

Pheare avait conscience de la confusion que prônaient ses paroles, tout comme le fait qu'elle en demandait beaucoup à son amie. Mais elle ne voyait hélas que cette option pour s'émanciper du dictateur. Il était néanmoins regrettable que Falkir ne leur ait point fait de cours d'histoire afin d'avoir au moins ne serait-ce qu'une idée des embûches auxquelles elles seraient confrontées. Car pour Pheare, entre un simulacre de la bataille du damné et BASTON ! il n'y avait aucune différence. Impossible donc de savoir quelle monstruosité se cachait derrière ce titre, ni même si sa stratégie allait payer. Seulement, son expérience lui apprit qu'il fallait parfois s'arranger avec l'imprévu en lui donnant du mou, quitte à se faire surprendre. Il allait sans dire que préserver les Nains seraient plus judicieux face à la magie des Oubliés, mais... le but de la manoeuvre était que le peuple hue son Monarque, et force ainsi ce dernier à revoir sa position concernant Pheare. Pour que les conseils d'Anezka matchent, la jeune femme devait être à l'égale d'Ydris, et comme c'est ce qu'elle souhaitait également, tout s'imbriquait parfaitement !

Ses recommandations furent toutefois à peine lancées qu'un sort la frôla pour engendrer une détonation au beau milieu de l'escouade Naine. La déflagration, uniquement constituée de fines gouttelettes fut à peine visible, mais l'air se satura soudainement d'une odeur acide propre à la sueur, et lorsque l'onde de choc la gifla, ce fut recouverte de cette substance que Pheare dévisagea les longues barbes. Cette attaque semblait avoir pour but d'assécher les corps, et à en constater leur mine, ce n'était pas pour leur plaire ! Bien que la charge se poursuivait, le plus trapu des neuf jeta sa hache en direction du sorcier responsable de cette offense. Mais Pheare qui se trouvait alors sur la trajectoire du projectile tranchant n'eut qu'à tendre la main pour s'en saisir ! De là, un roucoulement d'admiration s'éleva depuis la plèbe. Cela frisait le ridicule, quelle joie pouvait bien ressortir de ce genre de spectacle ? Peut-être qu'un jour le comprendrait-elle, mais pour l'heure, elle avait quelques tranches à se payer !

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Il avait conscience de n'être que de la viande fraîche pour le broyeur, mais il ne s'attendait pas à ce que les étrangères y soient amenées de cette manière là. Pour être tout à fait honnête, Volth, car tel était son prénom, s'imaginait découvrir ces femmes sous l'effigie du damné ! La vérité fut relativement amère pour le jeune Oublié qui se voyait défait avec un certain panache... Il ne fallait point se leurrer, cette nouvelle saison de Lice, si chatoyante pouvait-elle être avec ses titres racoleurs, n'en demeurait pas moins truquée, et tout ça pourquoi ? extorquer les malheureux regardant jusqu'à leur dernière goutte d'extase ! Son opposition politique lui avait d'ailleurs valu cette place de choix, et si la grande femme s'était abstenue de toute action, il barderait le pavé de son cadavre en ce moment même. Quelle triste fin cela aurait été de demeurer là, le crâne fendu comme un fruit mûr... Mais selon le script qu'on lui avait fourni, Pheare, s'il s'agissait bien d'elle, serait leur bête noire. Alors comment devait-il interpréter son intervention ? Car avant qu'elle ne s'empare de cette hache, elle n'avait pour ainsi dire, aucune arme !

N'importe qui d'autre que lui se serait appuyé sur sa constellation de la Chance, mais Volth préférait comprendre ce qu'il vivait au lieu de simplement le vivre. Aussi, quand il vit cette femme croiser le fer avec les Nains tout en occupant un maximum d'espace, comme si elle cherchait à faire barrage entre eux et les siens, l'Oublié se demanda s'il fallait toujours s'en tenir au scénario. Une réflexion vite écourtée par l’enchaînement de sorts que ses frères et soeurs de galère jugèrent bon de balancer. Farouchement opposé à cette violence gratuite, même dans un lieu qui se voulait favorable à ce genre de barbarie, Volth les stoppa tous par un champ d'énergie dressé à quelques centimètres d'Ydris. Les explosions furent nombreuses et colorées, mais aucun blessé ne fut à déplorer. En réaction, le Roi Nain se leva de son trône et hurla de combattre ! Le son de sa voix en était terrifiant. Des huées se soulevèrent peu à peu pour accabler le pauvre Oublié, et ce, pendant qu'il se mettait à dos son propre régiment.

- Vous ne comprenez pas ?! S'énerva t-il sous la pression des regards alliés qui le dévisageait. Ces étrangères sont notre seule espérance de survie, LA SEULE ! Bon après si vous préférez mourir pour un combat perdu d'avance ainsi qu'au nom d'une morale douteuse, je vous en prie ! Provoqua finalement l'Elfe en indiquant la direction à suivre pour se faire pourfendre. Je vous promets de ne plus intervenir, mais moi, je marche avec elles !

Le Roi n'eut hélas qu'à pousser une nouvelle gueulante pour que les Oubliés reprennent leur assaut ! Dépité, Volth se figea sur place. Sa protection n'étant plus, Ydris, Pheare et l'escouade Naine furent exposés à trois boules de feu, une énorme pic de glace et quatre sortilèges psychologiques : "la peur réalisée", la victime voit surgir son pire cauchemar et doit le combattre physiquement. "Le crépuscule", la victime subit tous les effets de la vieillesse chez l'Humain. "La plénitude", la victime se retrouve plongée au coeur de son meilleur souvenir et le vit pleinement en dépit de tout le reste. Et enfin : "La dévotion", réplique du sort de quête inventé par Aërlina, la victime sera entièrement soumise à la volonté de Sildar ! Volth ne put que baisser la tête au devant d'une telle stupidité... si la constellation de l'idiotie existait, nul doute que ces onze là y seraient liés !

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Pendant ce temps dans les gradins, un Nain longeait le bord qui donnait vue sur la zone de combat, sans se faire trop remarquer, il passa la frontière invisible, puis pénétra dans la moitié réservée aux Oubliés. Ainsi, en toute discrétion, il put rejoindre Shaileen qui se laissait peu à peu gagner par la tension de la bataille qui faisait rage. Depuis le moment où on lui confia cette mission, et l'instant de son arrivée, Gabe n'avait cessé de marmonner dans sa barbe. Ce Nain était une plaie, il n'était jamais satisfait et trouvait toujours quelque chose à redire, et ce, même si la chose en question ne jouissait d'aucun défaut ! Seulement voilà, Dummkhar avait un message à faire passer à sa bien-aimée, et connaissant la nature du lascar, nul ne se méfierait de sa présence, car tous penseront à tort que ce dernier venait l'enquiquiner. En somme, Gabe, renommé par les Oubliés "Le nain" qui faisait référence à une constellation personnifiée, horripilait tout le monde, même les siens ! Mais il arrivait en de rares occasions, que son comportement extrême charme la personne qui en était victime, et si ce tordu s'avèrait être un Oublié, alors sa constellation sera aux yeux de tous "Le nain", et non plus celle qu'il ou elle pouvait avoir à l'origine. Cependant, rien n'attestait du fait que Gabe eut un jour le pouvoir de neutraliser un lien aussi unique que celui-ci. Sauf peut être la fois où Malkiech renonça au suicide après qu'il eut croisé la route du Nain, lui qui était pourtant en proie à une forte dépression dès qu'il fut en âge d'ouvrir les yeux. Une histoire alambiquée qui n'avait toujours point désertée la mémoire collective, et pour cause, ce fameux Malkiech se rabattit sur le meurtre peu après...

- Hey pssst ! Interpella finalement Gabe une fois qu'il fut à portée de main. C'toi la Re'Shiyth ? y'a l'ote qui t'fait s'voir qu'une couille erre dans l'cachot, l'Khan lui a d'ner c'te mission. Il l'fait mais v'drait qu'tu coses aux s'trangères ! Et alors qu'il repartait sans même attendre de retour, une injure partie des hauteurs s'en vint atterrir sur la tête de l'Elfette. "- Hey ! tu l'as pêché où ce laideron ?". Gabe rétorqua aussitôt : - Malak s'est torché en m'faisant, et mon "pô" est encore plus à plaindre ! Affirma t-il en mentionnant son père. Mais s'pourrait ête pire, j'pourrais ête moche et avor tes ch'veux ! Des ricanements dirigés contre l'insultant s'en suivirent, mais une série d'explosions au coeur de l'arène remit tout le monde d'accord. Entre-temps, Gabe s'en était allé...

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MessageSujet: Re: Tranche taille et cours !   Tranche taille et cours ! Icon_minitime1Ven 21 Aoû - 12:51

Il y avait foule dans les gradins. Je ne comprenais toujours pas ce qui pouvait attirer ces peuples ici, à en regarder d'autres s’entre-tuer... Si encore ils y participaient dans une quelconque mesure, je comprendrais mais là... en simple spectateurs, non ça me dépassait. Et comme je n'étais guère versée dans l'art de la bataille, je laissais Pheare me donner sa vision des choses, ce qui ne tarda pas. Vraiment ? Tuer les Nains mais pas les Oubliés ? L'humaine n'avait en tout cas pas changé. Elle n'excellait pas dans les explications. C'était rapide et concis. Alors que j’acquiesçais  et me replaçais suite à cette annonce, une détonation retentit dans le camp Nain. Plus éloignée que l'humaine, je ne ressentis pas grand chose de l'onde de choc et remarquait à peine les gouttelettes qui m’atteignirent. J'en étais encore à décortiquer le choix de ma compagne quant à ne tuer que les Nains. Dans quel but ? Mettre en rogne l'autre saleté ? Ne devrait elle pas plutôt se servir de sa notoriété vis à vis du monarque ? Alors que Pheare attrapait d'une main une hache lancée dans sa direction, je haussais les épaules, renonçant à chercher le pourquoi du comment. J'aimais tout contrôler et comprendre mais pour le coup ce serait pour plus tard. la plèbe était limite en adoration devant l'humaine, ce qui me fit sourire, suite à quoi, je me lançais sur les traces de ma compagne, lui offrant toute ma confiance, ce qui se résumait à mettre ma vie entre ses mains. Je fis face aux nains, épée parée à l'attaque.

C'est alors que je sentis l'air se figer à quelque centimètres à peine de moi. Tournant la tête rapidement, je remarquais alors une sorte de champ d'énergie sur lequel vinrent s'écraser plusieurs sorts. Suite à quoi l'autre saleté se mit à beugler de son trône. Je décidais de profiter du fait que nos arrières soient momentanément protégées pour invoquer mon glyphe de garde au devant des troupes naines. En attaque frontale, je ne tiendrais pas longtemps contrairement à Pheare. Aussi je préférais jouer la carte de la distance.


J'entendis la voix d'un oublié derrière moi. Manifestement nous avions un allié ! La reine avait des sujets forts intelligents, du moins quelques uns... Oui car il ne fallut qu'un deuxième coup de gueule de "sa majesté" pour que les autres se remettent  à leurs sorts. Grommelant quelque insanité en la personne du roi, je me tournais afin de protéger autant que possible Pheare des attaques des oubliés, lui laissant au maximum le champs libre pour attaquer. Repérant un projectile de glace qui se dirigeait droit sur ma compagne, je courrus dans sa direction, esquivant une boule de feu d'une roulade sur le coté au passage. Le pic de glace était énorme.

* Je pourrais leur renvoyer ce glaçon, le problème c'est que Pheare a bien précisé qu'aucun oublié ne devait tomber ! On a pas le droit à dix pourcent de perte ? *


Je resserrai ma poigne sur mon épée, bien décidée à  stopper  ou  dévier le projective grâce à ma lame. A vrai dire je pensais pouvoir le briser. En même temps je n'avais guère d'autre choix. Cette chose ne devait pas perturber l'humaine  et ces crétins d'oubliés de devaient rien se prendre. Heureuse de n'avoir jamais négligé les exercices physiques durant ce mois d'emprisonnement, je jugeais mon moment, oubliant tout le reste l'espace d'une seconde et je frappais de toutes mes forces le glaçon géant...

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MessageSujet: Re: Tranche taille et cours !   Tranche taille et cours ! Icon_minitime1Mar 25 Aoû - 11:19

Le combat ne faisait que commencer que j'en étais déjà totalement absorbée. Mon attention ne se détachant pas des combattants, analysant chacun d'eux. Je pu ainsi facilement comprendre que les Oubliés étaient tous des mages et les nains, des guerriers féroces. Alors qu'au milieu de tout cela, se trouvaient mes championnes. Semblant focaliser leurs intérêts sur les troupes naines et tournant alors le dos aux miens. Autant, j'étais une oubliée, autant je désirais par-dessus tout que ces deux-là s'en sortent en faisant le moins de dégât aux Oubliés. Enfin... je souhaitais aussi que les nains en pâtissent le moins possible mais bon... C'était ma première fois à la Lice et je compris bien vite que, au fond, on en sortait jamais sans blessés ni morts. Je me fis une raison. Ydris et Pheare semblant communiquer sur les actions à entreprendre, les mages Oubliés ne tardèrent pas à donner le ton en lançant l'assaut d'un sort magique, l'auteur me semblant être le meneur de la troupes oubliées. Cependant, tout s'enchaîna si vite que je ne parvenais pas à suivre. Me forçant à me déplacer de droite à gauche des gradins dédiés à mon peuple, passant pour une idiote pour certains d'eux. Mais il était hors de question que je loupe quoi que ce soit ! Je devais avoir le meilleur angle d'analyse à chaque fois, pour cela, pas d'autres moyens que de me déplacer en conséquence.

La foule s'extasia alors à l'instant où Pheare attrapa à la volée une hache lancée à une telle vitesse que, même moi, je me serai retrouvée le crâne fendu à la place du mage. Applaudissant de toutes mes forces comme une gamine surexcitée. Sautillant légèrement sur place. Cependant, quelque chose d'inattendu se passa, me forçant à me déplacer à ma position initiale. L'homme qui semblait mener la troupe des mages cessa toutes hostilités. Il protégea même mes deux championnes de l'assaut magiques de ses compères avant de s'adresser à ces derniers ! AH ! Si seulement je pouvais entendre ce qu'ils se disaient... Avec la foule qui faisait un tel vacarme et le Roi Sildar qui me fit à nouveau sursauter à beugler comme un fou, je n'étais pas en mesure de comprendre quoi que ce soit ! Néanmoins, dans la mesure du possible, je pouvais aisément comprendre qu'il prenait le partis de Pheare et Ydris. C'était une bonne chose selon moi puisque je désirais les retrouver entière après le combat et pouvoir leur parler. Affichant nettement son changement de camps et à la nouvelle gueulante du Roi Nain, ses compères oubliés attaquèrent tout de même les nains et les inconnues, tentant de les noyer sous une avalanche magique. Déglutissant de plus belle, je m’agrippait au bord de l'arène, tendue, espérant de tout cœur qu'elles s'en sortiraient toutes les deux. Beaucoup de sort avaient été lancés, je parvenais à percevoir certains déplacement de par mon masque mais... lorsqu'un immense glaçon apparut au-dessus de la tête de Ydris, nerveuse, je voulu me déplacer à toutes allure sur le côté pour mieux la voir mener son action et voir comment elle s'en extirperait... Sauf que :

- AH ! M'arrêtais-je subitement, surprise par une présence à mes côtés. J'étais tellement prise dans le combat que je n'avais même pas vu le nain qui m'avait approché. Euh je pardon ! Je vous avais pas vu ! Enfin... vu... plutôt remarqué, ce serait le bon mot. Et oui, c'est bien moi ! Que puis-je faire pour vous ? À peine eu-je terminer ma tirade qu'il enchaîna rapidement dans un langage qui j'avais du mal à comprendre. Heureusement que toute mon attention lui était destinée avec ce bruit et les explosions dans l'arène, sinon je n'aurai strictement rien compris à ce qu'il me disait ! L'autre ? M'interrogeai-je subitement. Ah bah oui... Dummy, forcément, c'est logique. Me murmurai-je tout doucement. Eh bien, je vous remercie infiniment de m'avoir transmis le message et c'est bien ce que je comptais faire. J'espère qu'il ne fait pas face à un trop gros danger... Pourriez-vous me dire s'il va...

Soudainement coupée dans mon élan par une tirade provenant du haut des gradins, je levai la tête pour tenter d'en voir la provenance et de quelle silhouette cette remarque pouvait provenir. J’aperçus une aura masculine. Tirant une grimace, quelque peu honteuse sur l'instant de faire partit des Oubliés, moi qui prônait le respect et la bienveillance envers chacun. D'habitude je ne répondais pas, complètement impassible à ce type de commentaire. Cependant, comme la remarque concernait l'homme qui venait de m'accoster, je ne pouvais pas laisser passer. Ce dernier ne se priva pas de lui répondre d'ailleurs, d'une manière que je trouvais très appropriée pour le coup. Tendant l'oreille pour bien saisir son phrasé, je ne pu m'empêcher d'accompagner tout cela d'une moquerie en tirant la langue à l'insultant et détournant mon attention de ce dernier.

- Je m'excuse pour cet idiot, Monsieur, il s'est fait bercé un peu trop près du mur à sa naissance et... Oh, vous êtes où ?!

Scrutant les alentours, je ne le percevais plus. Il avait littéralement disparus pendant que j'étais en train de faire l'idiote à me moquer de mon confrère pour son insulte. Souhaitant présenter mes excuses à ce dernier, je m'étais retrouvée à parler dans le vide... Faisant la moue, contrariée, je me retrouvais d'un coup seule en bord de l'arène. Fixant le vide devant moi, songeant à Dummkhar et le message qui m'avait été passé au travers de ce dernier. Un problème dans les cachots ? J’espérais que ce n'était pas trop grave... mais il tenait à ce que je parle aux deux étrangères. Pourquoi ? Mais surtout, de quoi ? Le problème avait-il un lien avec ces deux-là ? Bon... de toutes manières, pour l'instant, je ne pouvais rien faire que espérer qu'elles remportent le combat.

- Y a t'il un moyens de les aider... ? Me tournant face à la scène, je laissai mon attention glisser sur le dôme magique qui protégeait le terrain. Pfff.. Non, ce serait du suicide que de tenter de forcer un passage...

Les mains crispées sur le rebord, le visage fermé et sévère, j'observais. Respirant longuement et lentement, tentant de refouler ma contrariété, analysant autour de moi si jamais je pouvais détecter la présence de ce nain venu me parler pour lui tirer plus d'information mais rien. Je ne remarquais personne de suspect. Observant notre Reine, ensuite le Roi Nain et à nouveau les combattants, je me déplaçais dans les gradins des oubliés de telle sorte de me retrouver sur le rebord le plus proche possible des deux étrangères. Je souhaitais faire quelque chose, aussi infime soit-il, pour les encourager. Marchant rapidement, arrivé à ma nouvelle place, j'attendis l'instant où la foule entière s'exclama à nouveau pour donner de la voix aussi. Étant isolée des miens et éloignée des premières rangées naines, je ne serai pas entendue normalement, dans toute cette symphonie discordante. Inspirant longuement, attendant le bon moment, quand le tonerre de la foule gronda à nouveau, je me laissais aller à m'en rompre la voix. J'avais que très rarement criés, pour tout vous dire...

- YDRIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIS ! PHEEAAAARE !!!! Hurlai-je à leur intention. Reprenant mon souffle. DONNEZ TOUT, VOUS POUVEZ VOUS EN SORTIR !!!! JE SUIS FAN DE VOUS !!! Ma gorge me brûlant légèrement, n'étant pas préparée à hurler, déjà nouée par l'angoisse de savoir Dummkhar face aux dangers, je terminai alors tout cela en levant les poings et lâchant un : WOUHOOOOOOOOOOOOOOU !!!

Les mains tremblantes, n'osant pas savoir si des regards s'étaient posés sur moi, je me disais que je m'étais bien rendu stupide. Mais cela m'avait fait du bien de me lâcher de la sorte. Ce que j'avais crié, je l'espérais, les motiverai un peu ou, au pire, ça les mettrait dans des ennuis encore plus grave de par ma faute. J'espérai aussi pour le coup que les autres Oubliés qui combattaient allaient changer d'avis s'ils me voyaient gesticuler tout seule dans mon coin et tout donner pour ces deux-là. Peut être même que je parviendrai à attirer l'attention d'une personne souhaitant la même chose que moi... Qui sait ! Ne pouvant pas intervenir autrement à cause de cette barrière magique, le temps me semblant soudainement très long, je ne détournai pas mon attention des deux étrangères ! Je devais leur parler, quoi qu'il en coûte !

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MessageSujet: Re: Tranche taille et cours !   Tranche taille et cours ! Icon_minitime1Mar 3 Nov - 14:57

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Au coeur du conflit, des explosions naquirent ! Le souffle causé par les déflagrations éparpillèrent tout ce beau monde, à l'exception de Pheare qui disparut dans les flammes. Alors qu'ils se relevaient, il ne fallut toutefois qu'une poignée de secondes aux guerriers Nains pour discerner une silhouette aux iris phosphorescentes. La présence à l'aura de feu s'approchait de leur position comme si l'élément n'avait aucune emprise sur elle. Subjugués par la quintessence du phénomène, les hommes reculèrent tandis que leur Roi grondait. De son côté, bien qu'elle souffrait de nombreuses brûlures, Pheare ne dérogeait point à l'image cauchemardesque qu'elle renvoyait. Mais son attaque psychologique fut mise à mal lorsqu'elle fut frappée de plein fouet par "La peur réalisée" ! En conséquence de quoi, son double démoniaque surgit depuis son dos avec l'intention non dissimulée de lui croquer les cervicales ! Lorsqu'elle lui plongea dessus, Pheare se retrouva à plat ventre avec son pendant sombre à califourchon sur son dos. Et alors qu'elle se penchait pour entamer sa sinistre besogne, la jeune femme se retourna brutalement, faisant ainsi basculer son assaillante ! Désormais au-dessus d'elle, Pheare lui enfonça ses pouces dans les yeux jusqu'à atteindre son organe spongieux. La diablesse se débattait farouchement, mais plus rien n'était à même d'entamer la volonté du chevalier qu'elle fut. Ce qu'elle était en train d'anéantir là, n'était autre que le mal à son état le plus pur. Aussi, après que Pheare eut retirer sa main gauche du crâne de sa victime, elle enfonça allègrement les quatre doigts de sa main restante dans l'orbite désertée. Assurant alors sa prise, elle referma le poing, puis d'un geste ample, arracha le tout !

En dépit du crépitement engendré par les flammes, un craquement affreux ponctua la mélodie du sinistre. Le cerveau ensanglanté de sa peur la plus vile désormais accroché à ses ongles, Pheare sortie de la fournaise en partie immolée par cette dernière. Elle lorgna un instant les Nains qui la dévisageait de leurs yeux ronds, et sans crier gare, elle jeta sa prise à la face de celui qu'elle supposait être le chef de meute. Peu habitué à ce genre d'horreur, l'homme s'en protégea de son bouclier. C'était répugnant, et aussi immonde que cela pouvait-il être, le guerrier préférait encore mourir de cette manière plutôt que d'avoir à faire au Nettoyeur ! Tant pis pour sa femme, tant pis pour ses enfants, tant pis pour ses hommes, l'honneur de son Roi valait bien plus que tous ces sacrifices.

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À leur lancement, les sortilèges fouettèrent sa chevelure argentée en tous sens. Mais à part assister aux conséquences, Volth ne put rien faire d'autres qu'espérer. Ces étrangères étaient leur seule porte de sortie, or, ses camarades de galère ne voyaient aucune autre issue à leur malheur que le trépas. Le leur ou bien celui de leur adversaire, cela importait peu. Punis injustement à la fosse, ces Oubliés ne souhaitaient qu'une chose, en finir ! Jeunes et irréfléchis, Volth ne détenait hélas point la solution qui les sauverait d'eux-mêmes. Aussi concentra t-il son attention sur Ydris qui, à défaut de mieux, frappa d'un grand coup de lame le pic de glace qui lui fonçait dessus. Sans doute était-elle forte, mais un marteau de guerre aurait sans équivoque apporté d'avantage de résultats. Car là où elle espérait le voir voler en éclat sous la fureur de son estocade, le métal ne fit malheureusement que tinter contre la surface givrée du projectile. Ydris put néanmoins compter sur son agilité pour ne pas finir empaler par ce dernier. Le flanc de l'iceberg la heurta toutefois avant qu'il ne termine sa course dans la protection magique de l'arène. L'impact sembla la sonner, mais comparé à ce qui l'attendait si elle avait fait frontière entre le dôme et le sort, on pouvait dire qu'elle s'en sortait avec les honneurs...

En parallèle, l'autre femme, Pheare, demeurait invisible tant le rideau de flammes était intense. Silk, le plus meurtri de son groupe, également élémentaliste du feu, salivait à l'idée qu'il se faisait du carnage à venir. Autrefois pacifique, l'oppression Naine eut raison de sa patience. Désormais sous l'emprise d'une colère sans nom, l'Oublié sombra dans la démence. Tenter de le raisonner maintenant ne ferait que précipiter la situation peu envieuse de Pheare. Quant à intervenir d'une façon plus convaincante, Volth hésitait en raison de sa relation quasi personnelle avec le garçon. En somme, le blesser serait pour lui un véritable supplice ! Rien que l'idée attrista ses traits. Lorsque tout-à-coup ! le cor de Rozmiar retentit ! La note grave et continue de l'instrument eut pour mérite de mettre tout le monde d'accord, exception faite du Monarque qui hurlait inlassablement de poursuivre les hostilités. Cela aurait effectivement pu se faire, si l'alerte n'avait point résonnée une seconde fois avec d'avantage d'insistance. À ce stade, même le Roi dut se résoudre à solutionner le problème qui était à l'origine de cette perturbation sonore ! Et c'est en se retournant pour l'épier, que Volth vit alors un de ses lieutenants l'informer de la situation. L'Oublié ne pouvait rien entendre de là où il se trouvait, mais à en juger par l'expression de son regard déjà si sombre, quelque chose de conséquent venait de troubler sa paix intérieure.

Tranche taille et cours ! King10

N'abandonnant point la vue plongeante qu'il avait de la bataille, le Roi manqua d'étriper ce crétin de Gimpi lorsque celui-ci s'en vint lui faire son rapport concernant l'alerte qui n'avait cessé d'émettre. Sildar ne tolérait pas grand chose, or il se trouvait que l'incompétence, au même titre que la trahison, occupait une place de choix dans sa liste noire. Ce n'étaient pas les effectifs qui manquaient, une incursion de Prugarass ne devrait donc causé aucun tort à la cité. Mais d'après le nabot, la menace viendrait d'autre part ! Exigeant plus amples informations, Gimpi finit par apprendre à son Roi qu'une attaque faisait rage en ce moment au havre d'Albio ! L'ennemi n'aurait pas encore été identifié, mais plusieurs morts seraient déjà à déplorer. Sildar n'eut toutefois guère le temps de soumettre ses questions qu'une explosion de forte amplitude éclata dans le lointain. En dépit même de l'épaisseur des murs, tous la ressentirent depuis leur position. À partir de cet instant, le silence gagna l'assemblée. Le Roi profita alors de cette intervalle pour prêter oreille aux échos. Quelques secondes passèrent quand soudain ! une déflagration plus puissante encore sema le trouble parmi la plèbe. À partir de là, les acclamations et huées se muèrent en gémissements et chuchotis.

Qui pouvait être plus fou que les hordes de Prugarass pour oser s'en prendre à des fortifications pareilles ?! Sildar n'avait cependant pas le choix, et quand bien même une haine viscérale pouvait se lire sur son visage ridé, il ordonna la fin du combat tout en précisant aux soumis qu'ils allaient devoir ronger leur frein en cellule le temps qu'il règle cette affaire. Les paroles du Roi eurent pour effet de calmer Silk, qui peu à peu, détacha son esprit des flammes qui faisaient toujours rage au centre de la Lice. Ce faisant, Pheare redevint visible aux yeux du Monarque. Ses iris rouges vifs le fixaient sans faillir, et le temps qu'il comprenne la raison de cette provocation, cette dernière jeta une sorte d'objet sphérique dans sa direction, et ce fut seulement lorsqu'il heurta la protection que le Roi identifia cela comme étant la tête du responsable de l'escouade Naine. Il voulut répondre de cet affront, mais une troisième détonation survint. Abrégeant finalement cette entrevue morbide, Sildar vociféra aux hommes charger de les escorter jusqu'à leur cage qu'il ne soutenait plus cette traîtresse ! Dans son esprit, la folie de Pheare qui s'apparentait d'une certaine manière à la sienne, ainsi que sa réaction corporelle face à la magie, auraient normalement dû la conduire droit sur les Oubliés. Le Roi n'en attendait guère moins de sa personne. Si seulement elle s'y était pliée... elle aurait pu vivre comme une reine !

Du côté public Oublié, l'affrontement fut sensiblement différent. Alors que les boules de feu tonnaient sur les dalles de la Lice, une partie des Nains fut projetée jusqu'à l'autre idiote qui désormais, acclamait les étrangères. Tandis que Pheare, prise entre deux déflagrations à force égale, fut épargnée par l'effet de souffle. Pour sûr, le spectacle qu'elle offrit à ses ennemis ne pouvait point laissé indifférent. Voir ainsi quelqu'un marcher au milieu des flammes sans manifester le moindre cri ni la plus petite expression de douleur, avait de quoi donner matière à réfléchir sur ses propres capacités. Et l'instant d'après, le pic de glace précédemment généré traversa le voile ardent, frôla Pheare, puis s'écrasa dans un vacarme assourdissant sur l'écran protecteur qui eut hélas pour mérite, de sauver Shaileen. Cette gourde gesticulait à seulement quelques centimètres du bouclier, une chance pour elle que sa résistance n'était plus à prouver ! L'onde de choc qui en résultat gagna la plèbe, ce qui eu pour effet de l'électriser d'avantage. Du moins, jusqu'à ce que le comportement de cette Pheare face à son double ne provoque l'écoeurement collectif ! L'apothéose de ses mésactions se solda par une décapitation des plus sales sur le plus trapu des Nains. Il se serait laissé faire qu'elle n'aurait pas été plus rapide ! En bref, alors qu'il venait de parer avec succès le cerveau lancé par sa vis-à-vis, le guerrier ne la vit pas arriver du fait qu'il se recroquevillait derrière son pavois. Pheare n'eut alors qu'à lui arracher sa hache de la main pour séparer sa tête du reste de son corps... Quant à la suite, vous la connaissez.


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